Les Indignés lillois préparent l'arrivée de leurs homologues espagnols, lundi

Publié le par nidieuxnimaitrenpoitou.over-blog.com



S'ils ont levé le camp de la place Richebé fin juin, les Indignés lillois n'ont pas renoncé à leur mouvement pacifiste. Ils ont même invité les marcheurs espagnols, en route depuis fin juillet pour manifester à Bruxelles le 15 octobre, à faire une halte à Lille lundi et mardi. Un rendez-vous que Cédric et Stanislas, deux de ces Indignés, préparent activement depuis une quinzaine de jours.

 


« Pendant les vacances d'été, chacun est retourné à ses quartiers. Mais nous sommes restés un noyau dur d'une dizaine de personnes à continuer de se réunir pour que le mouvement ne meure pas et pour réfléchir à ce qu'on ferait en septembre », explique Cédric, 34 ans.

C'est en passant devant la place Richebé, début juin, qu'il a rejoint le mouvement. « Je suis passé par pas mal de galères, y compris devoir dormir dans la rue. J'ai reconnu des SDF à l'intérieur du camp et je suis allé voir ce que c'était. Rapidement, j'ai commencé à y dormir et à m'y investir.

 

  « On continuait aussi à suivre ce qui se passait en Espagne, poursuit Stanislas, un autre Indigné lillois, juriste de formation."

 

Et notamment la progression des trois marches parties de Valence, Barcelone et Madrid fin juillet. » Ce sont soixante-dix Indignés de Madrid, rejoints entre-temps par des Toulousains, qui feront escale à Lille, tandis qu'une vingtaine de Barcelonais devraient être reçus dans le Valenciennois. « Comme ils fixent leur itinéraire en fonction des lieux où ils peuvent être accueillis, on a décidé de les inviter il y a une quinzaine de jours », précise Cédric, qui se félicite d'avoir obtenu de la mairie la salle Célestine, dans le Vieux-Lille.

« On pourra y stocker le matériel et surtout s'y rabattre s'il pleuvait et qu'on ne pouvait plus rester place Richebé. » Couvertures, thermos, assiettes, salades... Pour faciliter l'organisation, le groupe « préparation à l'accueil des marcheurs des 3 et 4 octobre » a été créé sur Facebook. « Chacun peut y inscrire ce qu'il compte amener, ce qui permet de mieux savoir où nous en sommes », précise Sylvie, dont la capacité à s'indigner est restée intacte, tout comme celle de Stanislas. « Avoir du travail, c'est un vrai stress au quotidien, explique le militant, qui n'a quasiment jamais pu travailler dans son secteur d'activité. Et quand on en a, on se fait laminer par les salaires ou l'ambiance.

Je deviens fou, j'en peux plus nerveusement. » Si Stanislas s'implique au sein des Indignés, c'est qu'il tient à pouvoir « parler des réalités dont on ne parle jamais » : système gangrené par la corruption, magouilles fiscales... « Et après ce sont les citoyens qui doivent subir des plans d'austérité. On pourrait récupérer des milliards en mettant un terme aux mafias. Ça me révolte ! », conclut le jeune homme. Autant de sujets qui devraient être évoqués lundi, lors d'une assemblée populaire, place Richebé, à partir de 19 h. •

 

lu dans la voix du nord

Publié dans democratia real !

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