Une primaire à l'UMP sinon rien : le PS donne des boutons à Copé

Publié le par nidieuxnimaitrenpoitou.over-blog.com

Jean-François Copé est vert. De jalousie. Après avoir espéré une primaire PS « machine à perdre » et, pensait-il, à s'étriper, le patron de l'UMP doit maintenant affronter les revendications de son propre camp, qui veut également la sienne.

Passage en revue des adeptes qui n'hésitent plus a contester la culture du chef du parti présidentiel. Et à se mettre en travers du boulevard que Copé se construit en vue de 2017.

Nathalie Kosciusko-Morizet

Dans une interview accordée dimanche au JDD, la ministre de l'Ecologie a clairement réclamé l'organisation d'une primaire pour 2017 et s'est d'ores et déjà déclarée candidate. La numéro quatre du gouvernement déclare :

« En 2017, il est assez probable que l'on soit dans une configuration qui nécessite des primaires. »

Valérie Pécresse

La ministre du Budget estime que la majorité a un « candidat naturel et légitime » pour la prochaine présidentielle mais que la droite « n'échapperait pas » à l'exercice pour 2017. Valérie Pécresse ajoute :

« Je pense qu'aujourd'hui la politique moderne, les militants, les sympathisants ont envie de désigner leur chef de file, ont envie de désigner leur candidat. »

Bernard Debré

Le député de Paris a confié à l'AFP son désir de rompre avec les vieilles habitudes de la droite en envisageant l'organisation d'une élection pour préparer l'après-Sarkozy :

« Il faut qu'on cesse cette culture du chef, à droite. Ce n'est pas parce qu'on est président de l'UMP que l'on est automatiquement le candidat de l'UMP. »

Jean-François Mancel

Député de l'Oise, il estime :

« Petit à petit, l'idée fera son chemin, et elle s'imposera d'elle-même en 2017. »

Yannick Favennec

Yannick Favennec, député de Mayenne, a souligné sur Twitter un « bel exercice de démocratie » et s'interroge : « Nous pourrions peut-être nous en inspirer… oui mais quand ? ? ? ? ? ? »

Etienne Blanc

Député de l'Ain, il regrette au micro d'Europe 1 les agissements de sa majorité vis-à-vis de la primaire :

« J'ai toujours recommandé à ma famille politique de ne pas se moquer de la primaire et de ne pas la commenter négativement. »

Et enfonce le clou :

« On parle des grands sujets de société. Ce débat capte ainsi l'opinion et la droite et complétement absente. »

François Vermande

François Vermande, riverain et conseiller général du Cantal, nous a contacté pour faire entendre sa voix à ce sujet. Il affirme que « la primaire du 9 octobre 2011 pose un acte démocratique courageux, responsable, d'avenir » et ajoute :

« Je considère que ce nouvel acte fort donne le coup de grâce à la Ve République. Seul le débat politique, sans sectarisme et sans pressions partisanes, redonnera le pouvoir aux politiques. »

De son côté, Copé joue la carte du timing :

« La primaire pour les élections à venir, on en décidera une fois qu'on en sera là. Pour l'instant, ce n'est pas le sujet. »

Que disent les statuts de l'UMP ? Ils mentionnent l'obligation de réunir le congrès du parti pour désigner le candidat à l'élection de la présidence de la République
étant entendu qu'il n'y ait pas d'investiture d'un parti politique. Enfin, le président de la République, qui souhaite se présenter à nouveau, doit se soumettre au vote du congrès pour valider sa candidature.

 

 

lu sur rue 89

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