marseilles : defendons le droit de chanter brassens

Publié le par nidieuxnimaitrenpoitou.over-blog.com

Rassemblement à plusieurs voix
Défendons le droit de chanter !!!
le jeudi 16 juin 2011 19 h devant le Commissariat Noailles, canebière

Nous étions une bonne centaine et nous avons bien chanté devant les vitres du commissariat de Noailles pour le plaisir et en soutien à nos camarades breton et toulousains... des passantes et des passants nous ont rejoints avec beaucoup d’enthousiasme ... perdant toute mesure, certaines d’entre nous envisageraient bien de remettre ça !

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http://www.maritima.info/depeches/s...

 

Des Marseillais chantent Brassens devant le commissariat.

Par M.Danloy ¦ Publié le 17/06/2011

Une soixantaine de Marseillais ont entonné jeudi soir "Hécatombe" de Brassens et d’autres airs "anti-flics" devant le commissariat du centre-ville de Marseille une semaine après l’interpellation d’une trentaine de Toulousains chanteurs.

Dans une ambiance bon enfant, des membres de la chorale militante "La lutte enchantée", accompagnés de passants, ont donné de la voix pendant près d’une demi-heure sur la Canebière, sous le regard imperturbable de CRS passant par là, visiblement peu affectés par le refrain "Allez les gars, combien on vous paye, combien on vous paye pour faire ça ?".

Ils entendaient ainsi manifester leur soutien à "leurs copains" toulousains de la chorale "La canaille du midi", arrêtés le 9 juin pour outrage alors qu’ils chantaient "Hécatombe", en réaction à la condamnation fin mai d’un Rennais de 27 ans à 40 heures de travail d’intérêt général, pour avoir interprété le même air, selon Ouest-France.

Dans cette chanson de Georges Brassens un temps frappé d’interdit, des "mégères gendarmicides" de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) se ruent sur les représentants de l’ordre et font crier à un maréchal des logis : "Mort aux vaches, mort aux lois, vive l’anarchie".

"On veut faire passer le message qu’on doit pouvoir chanter dans la rue des chansons un peu provocatrices, mais qui ont valeur de symbole", a dit Franck Malige, un des participants.

"Au moment où il y a une grande exposition à Paris sur Brassens ("Brassens ou la liberté", organisée jusqu’au 21 août à la Cité de la musique), on se fait arrêter parce qu’on chante Brassens. C’est invraisemblable !", s’est indignée Claude Coursin, de l’association Mille Babords.

La manifestation s’est dispersée dans le calme. "On est zen à Marseille", réagissait un fonctionnaire de police, avant d’ajouter dans un sourire : "La prochaine fois, je finirai mon service plus tôt pour pouvoir participer".

Avec l’AFP


Petit rappel des faits : (un texte plus long est en bas de page)
- le 24 juillet 2009 un gars chante hecatombe de Brassens a sa fenetre, au dessus de 3 policiers.
- le 27 mai 2011 il est condamné.
- Ce mercredi 8 juin, une quarantaine de Toulousains chantent des chanson moquant la police pour protester contre ce jugement. 26 passent la nuit au poste et sont accusé d’outrage à agent.

La Chorale "La lutte enchantée", souvent présente dans les manifs de soutien aux sans papiers, dans les manifs contre la reforme des retraites, au coté des enseignants désobéissants et au cote de ceux qui luttent, appelle tous les gens qui voudraient à se rassembler à 19h jeudi 16 juin devant le commissariat de Noailles et à venir chanter quelques chansons (Hecatombe, Allez les gars, La Java des bons enfants).

Venez nombreux, amenez vos cordes vocales !!

http://luttenchantee.over-blog.com/categorie-11963116.html

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L’hommage à Brassens se termine au violon

A l’heure où on commémore le poète dans les salons parisiens, 29 personnes arrêtées à Toulouse après un tour de chant

Rappel des faits : « Dans la nuit du 24 juillet 2009, un Breton avait chanté Hécatombe, de Brassens. Et ce, depuis la fenêtre d un appartement de Cherbourg. Le public ? Trois policiers qui n’ont pas apprécié. Jugé vendredi 27 mai 2011, devant le tribunal correctionnel de Rennes, il a été condamné à un travail d’intérêt général de 40 heures, et devra aussi verser 100 euros à deux policiers. » (Ouest France)

Les travaux forcés pour chanter une chanson sur un balcon, en voilà des façons ! Il paraît qu’à plus de quatre, on est une bande de cons. Nous étions donc une quarantaine à pousser la chansonnette, ce mercredi 8 juin. Une joyeuse protestation dans les rues toulousaines du tribunal au commissariat central.

Hécatombe. 29 personnes interpellées, pourtant on chantait juste : les pandores ne l’ont pas entendu de cette oreille. Nous sommes convoqués, entre le 9 et le 17 juin au même endroit pour être écoutés, en solo cette fois.

Or sous tous les cieux sans vergogne c’est un usage bien établi, dès qu’il s’agit d’railler les cognes tout le monde se réconcilie. Chantons dans les lieux publics, devant les commissariats, les mairies, les tribunaux, dans les transports en commun, sur nos balcons. Gare aux gorilles !!

Premiers signataires : Association Les amis et amies de George B., choral le coeur à George, groupe George est tu là, Libérez George !, fraction George profonde, mémoire du Capitaine Acab

 

 

Hécatombe

 

Au marché de Brive-la-Gaillarde À propos de bottes d’oignons Quelques douzaines de gaillardes Se crêpaient un jour le chignon À pied, à cheval, en voiture Les gendarmes mal inspirés Vinrent pour tenter l’aventure D’interrompre l’échauffourée

 

Or, sous tous les cieux sans vergogne C’est un usage bien établi Dès qu’il s’agit d’rosser les cognes Tout le monde se réconcilie Ces furies perdant tout’ mesure Se ruèrent sur les guignols Et donnèrent je vous l’assure Un spectacle assez croquignol

 

En voyant ces braves pandores Être à deux doigts de succomber Moi, j’bichais car je les adore Sous la forme de macchabées De la mansarde où je réside J’excitais les farouches bras Des mégères gendarmicides En criant :"Hip, hip, hip, hourra !"

 

Frénétique l’une d’elles attache Le vieux maréchal des logis Et lui fait crier : "Mort aux vaches, Mort aux lois, vive l’anarchie !" Une autre fourre avec rudesse Le crane d’un de ses lourdauds Entre ses gigantesques fesses Qu’elle serre comme un étau

 

La plus grasse de ses femelles Ouvrant son corsage dilaté Matraque à grand coup de mamelles Ceux qui passent à sa portée Ils tombent, tombent, tombent, tombent Et selon les avis compétents Il paraît que cette hécatombe Fut la plus belle de tous les temps

 

Jugeant enfin que leurs victimes Avaient eu leur content de gnons Ces furies comme outrage ultime En retournant à leurs oignons Ces furies à peine si j’ose Le dire tellement c’est bas Leur auraient même coupé les choses Par bonheur ils n’en avaient pas Leur auraient même coupé les choses Par bonheur ils n’en avaient pas

 

lu sur mille babort

Publié dans surveiller et punir

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